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L25. Vol au dessus d'un nid de foufous

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Danuta

Danuta
Admin

Voilà quelques jours qu'ils avaient embarqué Moon avec eux. Danuta attendait entre deux gémissements contenus le moment où Kafka annoncerait que pour atteindre la Lune, il faut viser ses étoiles... Surtout celles de son bikini aux motifs drapeau américain.
Cumuler une grossesse et la marche à pied dans le sable du nord n'avait rien de simple. Personne ne lui avait dit que ça faisait autant mal la gestation ! Les vaches de Byalistok n'avaient jamais eu l'air de se plaindre... Enfin pour le peu qu'elle a connu !

"Hey hey... ! C'est pas un frigo qui dépasse là-bas dans le sable ? Avec cette saucée, j'y vois pas bien ! Kafka, tu vois quoi ?"

En plus d'avoir une envie permanente d'uriner, le ciel s'était mis à leur pisser dessus. Elle aurait du se douter qu'au Nord, il ferait un temps de chien. Un sac plastique sur la tête avec des trous pour les yeux, elle expérimentait la capuche 2.0.

"Et plus loin... On dirait... euh...? Une maison ? On y va ensuite ?"

L25. Vol au dessus d'un nid de foufous Haunte10



Dernière édition par Danuta le Ven 11 Jan - 21:48, édité 2 fois

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Kafka

Kafka

Quand les premières gouttes tombèrent, elles furent accueillies avec une joie certaine, pour ne pas dire une célébration... Kafka n'en disait rien jusque-là et faisait comme si de rien n'était, plus ou moins comme toujours, mais il avait très clairement commencé à se dire qu'ils allaient bientôt tous crever de soif ou de tout ce qui s'y apparentait. Sans même parler de Blanchette qui commençait à littéralement carboniser ou même Danuta qui devait quasiment boire pour deux. Alors, ouais, joie. Alors, ouais, à eux le Déluge !

Sauf que bon... ben c'était vraiment le déluge, quoi. Si c'était pour crever d'une pneumonie, c'était pas mieux que si c'était moins pire. Une idée en tête, trouver un abri... et pourquoi pas la baraque des Vieux ? Pas sûr que l'un d'entre eux savaient précisément où elle se trouvait... Vers le Nord-Est, c'est à peu près tout ce dont ils étaient sûr. C'est donc la direction qu'ils prirent peu de temps après avoir quitté le pont. Et, de fait, s'éloignant des Zeks, l'Exode se poursuivait.

Le sable est déjà chiant quand il est sec. Avec la pluie, il devient boueux. Comme quoi, on peut toujours être plus chiant. Il commence à se dire que ses babouches font leur dernier voyage, ronchonnant sous la pluie tout en continuant d'avancer, quand Blondie les interpelle. Lui en particulier. Il grimaçe, aillant d'autant plus une tête de con, tentant de discerner l'objet non volant et non identifié au loin.


- Heu... ouais... c'est... c'est... J'y vois que dalle, putain d'merde !!

Ça le gonfle. Sans surprise. Il soupire, à deux doigts de se mettre à coller des tartes aux gouttes de pluie qui ne discontinuent pas à s'écraser sur leurs tronches. Il retire sa lance de son harnais pour la saisir bien en main.

- On va voir d'plus près ! Gardez l'oeil ouvert, y a peut-être du monde ! Akio à droite ! Tobias, flanc gauche ! Les filles, vous surveillez nos derches ! Blondie au milieu ! On y va !

Mais, nom de nom, qui a dit à cet abruti qu'il était le chef, bon sang ?! Toujours est-il que, passant en tête du cortège, c'est lui qui arrive le premier près du fameux ONVNI... Et force est de constater que Blondie a de sacrés bons yeux. C'est bel et bien un frigo que le frisé s'empresse d'ouvrir. Et le voilà, tout sourire, brandissant un pack de bières blondes sous le déluge toujours battant.


- Putain d'merde ! Ce soir, on picole !

Providence Schmitt

Providence Schmitt

RP de Moon
L25. Vol au dessus d'un nid de foufous Xfj2

Moon portait aujourd'hui un espèce de poncho en grosse mail par dessus son bikini, l'avantage de la laine, c'est que ca tiens chaud même lorsque c'est humide, et aujourd'hui, il pleuvait, et elle avait ses long cheveux collés au corps.

Elle regarda vaguement dans la direction indiquée, mais bon, un frigo, après les chaleures des derniers jours, c'était plus un nid a intoxication alimentaire qu'autre chose, par contre, une maison... UNE MAISON ???

"-T'a raison !!! Y'a une baraque là bas !!!"

Kafka venait de trouver de la bière, ils allaient surement tous mourir d'avoir bu ca, mais bon, s'ils ne mourraient pas, ca pouvait être cool !

"-On va surtout dormir au sec !!! Putain mais je n'en reviens pas qu'on ai autant de chance !!!"

C'est alors que sa radio se mit a émettre, la voix de Jansen Doris

" Bonjour Moon, ici Jansen.

C'est marrant tu sais, je croyais qu'on avait rendez-vous, et j'ai beau regarder, je ne te vois nulle part. Et je n'aime pas vraiment ça, qu'on me pose un lapin..."

Moon devient toute pâle, on l'a prévenue de faire attention a la coupeuse de main, mais elle l'avait complétement oubliée, quand elle a accéptée de rejoindre les Exodus

"-Merde.. Je dis quoi ?"

Akio

Akio

Couvert par la capuche de son sweat. Il avait totalement ignoré les ordres lancés par le frisé, préférence essayer de capté des ondes à la radio. C'était un de ses plus grands passe-temps, comme s'il manigançait des choses et d'autres. Il s'arrêtât simplement quand le groupe fit halte lorsque Kafka ouvrit le frigo. De la bière ? Elle est encore bonne ? Longtemps qu'il n'avait pas bu autre chose que de l'eau. Il en avait presque oublié le goût. Toutefois, il se contente de garder le silence. Observant, la maison au loin qui se profile avant que la Radio de Moon l'interpelle.

Il grimace en entendant la voix. Leur ancienne "amie"de route qui ne semble pas contente d'un lapin posé. Elle devait être en colère de plus qu'il a eu vent que trois lascars qu'elle voulait racketter se sont enfuient sans qu'elle ait pu obtenir quoi que cela soit.

Akio s'approche un peu plus de Moon avant de soumettre une idée.


- Dis lui que t'avais une affaire plus urgente à régler, en l'occurence ta survit. Je sais pas si ce mensonge passera. Tu peux prétexté que tu te sens redevable maintenant.

Il soupir un peu.


- Au pire, ignore là... Même si elle voudra sans doute ta main..

Kafka

Kafka

Babouche hoche la tête tout en se redressant, pack de bière en main.

- Jackie Chan a raison. Joue-la fine.

Il gueule un peu - pour changer -, car la pluie battante continue son boucan, mais il parait très calme et sûr de lui.

- T'as remué ciel et terre pour trouver de l'eau parce que Blondie, enceinte, était sur le point d'y passer et t'avais plus qu'ça en tête, tu m'suis ? Mais t'es salement désolée, plus bas qu'terre, tu t'en veux à mort ! Promis, tu t'rattreperas la prochaine fois, mam'zelle Doris !

Il sourit sous le déluge.

- Elle adore avoir de l'importance. Qu'on la craigne. Se sentir supérieure. Donne-lui c'qu'elle veut et tu fais c'que tu veux d'elle. Simple. Allez, on bouge, putain d'merde... Si j'avais un slibard, il s'rait trempe !

Et de déjà commencer à prendre la direction de la vieille baraque. Abandonnée... ou pas.

6L25. Vol au dessus d'un nid de foufous Empty sauve qui peut ! Mer 16 Jan - 21:16

Providence Schmitt

Providence Schmitt

Il pleut. Comme vache espagnole qui pisse en tchèque. Il pleut et il y en a une qu'on n'a pas vu aussi radieuse depuis le début de la période chaude.
L'albinos a retiré autant de couches qu'elle pouvait, avançant sous le déluge en culotte et maillot de corps. ça pourrait être sexy, si elle avait des formes. Si elle était plus vieille. Si elle n'était pas cramée de partout. Et si elle avait l'attitude pour rendre la tableau attirant, ce qu'elle ne fait pas. Elle a juste l'air de s'en foutre, concrêtement. Parce que là, ce qui l'intéresse, c'est de courir en rond autour de ses compagnons de route, pieds nus dans le sable, et la tête levée pour gober des gouttes de pluie.

C'est pas plus mal, en soi. Parce que pendant ce temps, elle chante pas. Elle pose pas mille questions. Et elle lance même pas des regards en biais à Papy. Ni à Moon !
Ni à Kafka.

Sa course folle s'arrête quand ça commence à parler d'un côté et de l'autre du groupe. Son regard s'écarquille joyeusement d'un :

- Des bières !!

Avant de se plisser quand elle les pointe d'un index menaçant :

- Je vous préviens je suis majeure dans au moins 5 pays !! J'en veux une !

Son sourire de sale gosse se dégrade pour mourir quand la voix de l'affreuse vilaine Jansen retentit dans la radio de Moon. Elle recule même un peu par sécurité, laissant qui de droit la conseiller sur la réponse à donner. Pendant ce temps, elle récupère le pack de bières des mains du frisé, et pointe la baraque plus loin.

- B-ben moi, je vais.. je vais en reconnaissance !!

Et de joindre l'acte à la parole en partant à reculons vers la ruine, dégainant son hachoir jamais bien loin d'elle, après un regard pas bien rassuré vers la radio de Miss Lune.
Qui l'aime la suive.

7L25. Vol au dessus d'un nid de foufous Empty Tous à sec Mer 16 Jan - 21:34

Danuta

Danuta
Admin

Danuta sous son sachet troué amorça aussi le mouvement vers la masure délabrée. La promesse d'un toit et d'un sol sec pour dormir, ça ne se refusait pas. Encore que, c'était pas dit qu'il y avait pas sur place une sorte de vase comme revêtement... L'odeur de la marée se faisait de plus en plus vive au fur et à mesure que le groupe s'approchait d'ailleurs.

"Je fais le tour extérieur !" annonça Danuta, avant d'explorer le terrain du pavillon.

Elle manquait de courage pour faire le tour intérieur de cette bicoque. Elle n'avait pas envie de se rendre compte, vu son état de fatigue, qu'ils ne pourraient pas dormir là pour une raison ou une autre.Au fond, elle espérait que Akio leur bricolerait de quoi se reposer, le ventre tirait.

Les survivants qui restaient pour entrer dans la maison, qui avait ses vitres partiellement brisées, que la porte avait été fracturée. Du monde avait du déjà passer par là, pour fouiller l'endroit. Au moins, il n'y avait aucune difficulté pour entrer.
Sur le sol recouvert d'une fine couche de sable inégale, les meubles étaient renversés, les portes et les tiroirs ouverts ou jetés au sol... Pas vraiment de bruit, sauf le chant de la mer ! En effet, a l'arrière de la maison, il y avait une falaise haute de quelques mètres, donnant sur une eau grise et agitée.

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Kafka

Kafka

Tobias a écrit:Il s'en passait des choses, depuis quelques jours. Une fille descendue des étoiles poser sa lune au milieu de la table basse. Un asiatique qui apportait la preuve incandescente qu'il n'était pas muet. Une albinos qui... Ouais nan. Elle, elle tirait toujours la gueule, bières ou pas bières, il n'y avait pas de changement à signaler. Il y avait forcément dans le monde un après pont, c'est à dire une terre où vous ne vous retrouviez pas avec du bitume sous vos pied et de la flotte autour. Et une maison qui apparaissait comme par enchantement sous le sable chaud. Qui a dit qu'on s'ennuyait dans le désert? Qu'il se lève, et prenne la porte à tout jamais!

Visiblement, tous ces évènements avaient ragaillardi la petite troupe, passablement secouée d'avoir pris la tangeante comme certaines taillent des turluttes à qui mieux mieux. Et ça tirait des bords dans tous les sens. Nous passerons sous silence le fait que certains s'amusaient à faire cracher popaul sur les nouvelles arrivantes pour leur souhaiter la bienvenue, parce que d'abord, on est pas sensé être au courant, pour mieux revenir à nos moutons. Enfin, à notre maison en l'occurence. Certains semblaient avoir servi par le passé dans le GIGN. Papa Tango Charlie, technique d'approche et tout le tremblement. Toi, tu vas à 9 heures. Toi, tu vas à 6h. Toi, tu prends le couloir central. Toi, tu surveilles nos arrières. Et on fait un mouvement d'encerclement. inversement circulaire par rapport à l'axe du soleil. Exécution!

Le vieux sourit dans sa barbe de 5 jours. Oui, 5. Car la dernière fois que cela a été évoqué, elle ne datait que de 3 jours, et vu le niveau d'eau, faut pas s'imaginer qu'un rasoir soit passé par là comme par magie! Et se conforma aux directives, pour faire ce qu'il savait faire de mieux, c'est à dire rôder. Sans beaucoup de surprises, l'environnement était clean comme la face de la lune. Qu'il n'avait pas eu le loisir de contempler, lui, contrairement au bourricot qui se prenait pour un gorille. C'est donc sans beaucoup de surprise qu'ils se retrouvèrent rapidement à quelques uns dans le hall, à contempler la désolation... Enfin, façon de parler. C'était ni mieux ni pire que dehors.

Alors que l'exploration se poursuivait, l'ancien profita de la pause qu'une Blondie presque essoufflée semblait vouloir prendre, pour se rapprocher d'elle et lui répondre. La dernière fois qu'elle lui avait demandé, il avait souri énigmatiquement avant de tourner les talons:



"- Puisque tu voulais tout savoir, Danuta, je vais te répondre. Je viens de l'ancienne Europe de l'Est. Un coin qui s'appelait la Pologne. A la frontière avec l'Allemagne, si je me souviens... C'est tellement vieux, tout ça, maintenant... J'étais fermier. Journalier, si ça te parle. Un type discret. Qui faisait son taff, sans rien demander à personne. Quand les choses ont commencé à dérailler, j'ai pris mes dispositions. Mieux que beaucoup, apparemment."


Un silence. Pas un blanc, non. Un silence. Faut dire que ce n'est jamais évident de balancer le CV comme ça de but en blanc. Allez savoir ce qui l'a incité à le faire... L'environnement peut-être. La pluie tombante sur les quelques carreaux qui ont subsisté à la dévastation. Le bruit de l'océan si proche. Le caractère confiné du hall dans lequel ils se trouvent, et change agréablement des horizons dévastés à perte de vue. Puis il reprend :

"- J'ai navigué de-ci de-là, appris à vivre à la dure. Récolté des coups, lorsque je me frottais de trop près à mes semblables. Comme ça que j'ai perdu un oeil et récolté cette vilaine balafre. Ca m'a pas incité à me préoccuper du sort de mes semblables, si tu vois ce que je veux dire. Ils peuvent tous crever la gueule ouverte... Je sais pas si je changerais d'avis sur ce point. L'important, c'est que tant qu'on m'emmerde pas, je me ferais un plaisir d'emmerder personne."



Kafka a écrit:Tandis qu'il passe le seuil de la baraque en gardant un oeil sur Providence et le pack de bière, il se dit qu'aucun, ici, ne serait foutu de dire dans quel pays ils se trouvent ou si, même, ils sont dans un pays... Du coup, avec un peu de bol, ils sont dans un des cinq pays qui autorisent l'adulescente albinos à boire une bière. Ou bien dans un pays qui n'en est pas un et où toutes les lois restent à faire... Autant commencer par celle-là : le droit sacré de boire de la bière, à tout âge, du moment qu'on a une bouche et un gosier. Il rit tout seul à l'idée puis, alors que ça respire tranquillement l'air semi-renfermé du hall, lui prend la direction de l'escalier pour aller jeter un oeil, pas vraiment prudemment, à l'étage. Le constat est semblable au rez-de-chaussée : personne, ça pue, c'est le bordel de partout, tout est pété... A part possiblement une des quatre chambres du premier, aux fenêtres encore en état et pratiquement transparentes.

Il redescend, assez nonchalant, entendant le vieux raconter un bout de son passé à qui veut l'entendre. Et il veut bien, lui. Tout en écoutant, il se rapproche de la Gardienne du Butin pour jeter un oeil aux réserves, faire un petit inventaire. Aux paroles du vieux rôdeur, il acquiesce, une moue approbatrice ornant son visage au poil soyeux, puis sans vraiment vouloir passer du gorille à l'âne, s'autorise à préciser aux présents :


- Pas de rationnement, aujourd'hui. C'est fête ! Il y a une chambre à peu près en état, en haut. On devrait pouvoir la squatter peinard, cette nuit. J'ai pas dit qu'il y avait des lits, hein, rêvez pas non plus... Puis j'suis pas sûr que l'hôtel propose l'bouquet Disney et les chaînes porno...


Ajourte-t-il en pointant ce qui avait dû être une télévision cathodique, dans le temps, avant qu'un rocher, une batte ou une balle ne défonce l'écran et le tube cathodique pour ne laisser qu'une sorte de boîte en plastoc noir posée sur un meuble en face d'un fauteuil éventré. Il en ricane. Connement, évidemment. De là, laissant ceux qui le souhaitent s'installer ou autre, lui jette un oeil à la porte de derrière... Celle avec la moustiquaire qui tapote au gré du vent... Celle qui donne sur la falaise... Une falaise qui attise sa curiosité au frisé, au point de vouloir aller la voir de plus près et de sortir de la rassurante maison, malgré la pluie en chute libre. Une légère pente, herbeuse, que le moustachu crapahute, pour en voir toujours plus de ce vide dont il se sent parfois rempli. En voir toujours plus. Encore un peu plus. De cet océan, immense et bruyant, ce lointain qui l'appelle, si près et lui paraissant si loin du haut de la falaise. Si loin mais, surtout, si bas. Happé par le vide et le vertige du lointain, qu'il est, Kafka. Tellement qu'il ne voit ni n'entend ce type et sa sale gueule s'approcher de lui par derrière...

Danuta

Danuta
Admin

Cette maison avait des allures de manoir après un squat d'hommes-sangliers. Danuta avait fini son tour extérieur et était revenue fourbue, au point de s'asseoir sur le premier fauteuil disponible sur son chemin, c'est à dire le toilette dont l'abattant n'était que fendu. Les cloisons de ce coin d'aisance n'avaient pas tenu le choc et laissaient à tous le plaisir d'une vue poétique. L'ancienne stagiaire poussa un râle de bonheur en pouvant se poser enfin sur quelque chose de plus haut que ses pieds.

Ce fut à ce moment précis que Tobias eut envie de répondre... à ses questions posées précédemment.

Alors, elle l'écouta avec le sérieux nécessaire, regardant sans faillir son interlocuteur, tout en délassant ses bottes trempées.

"D'accord !... Je connais pas bien la campagne de là bas... Mais oui, je crois que je vois... Y'a toujours beaucoup de rebut quand on fait de la production humaine de masse, enfin, c'est ce que disait mon père. Donc... euh... A la ferme, là... t'as déjà accouché des... vaches ?"

Danuta et ses gros sabots.

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Providence Schmitt

Providence Schmitt

Une baraque. Genre, une vraie baraque. Vous moquez pas, mais vous savez depuis combien de temps Providence n'en avait pas visité une ?
Ben oui, parce que les cellules de l'hôpital -les "chambres" ? Oui, si vous préférez-, c'est bien joli mais ça fait pas une maison. Et bon, elle avait surement des droits de visite l'albinos. Sauf que personne l'a jamais invité durant toutes ces années..

Alors pendant que Danuta fait le tour dehors, elle visite l'intérieur, à contre-sens de Kafka qui la sécurise. Quand il redescend, elle monte. Et alors que chacun vaque à ses états d'âme et à ses cuvettes de toilettes, Blanchette ouvre les armoires de la chambre, en haut.
Y'a pas grand chose.. Pas grand chose à part cette super robe de mariée datée, jaunie et froissée, abandonnée sous une couverture élimée par ceux qui ont pillé les lieux.
Alors pendant que Kafka fait un tour dehors, elle s'agite, à contre-sens de Danuta qui se repose. Elle enfile la jolie robe, galère un peu parce qu'elle est trempée et toujours en sous-vêtements, boutonne la tenue presque jusqu'à sa gorge, et tire le gros fauteuil qui trône dans la pièce -le jumeau de celui devant la TV !- jusque devant la fenêtre pour s'y laisser glisser, savourant l'infime et infinie liberté de porter de vrais vêtements. A regarder par les carreaux sales de cette vraie maison.

Spoiler:

Mais les plaisirs les meilleurs sont les plus courts, comme les blagues. Parce qu'elle voit, là, la silhouette de son frisé préféré qui se les joue explorateurs de l'extrême au bord de la falaise. ça la fait sourire. D'ailleurs le voilà rejoint par Akio. Non.. Le Vieux ? .. Non plus. Merde. Putain.

- PUTAIN !

Elle se rue sur les battants de la fenêtre qui cèdent dans un crissement sinistre, délogeant toiles d'araignée et poussière accumulée pour se prendre une rafale d'eau en pleine face alors qu'elle lève la voix :

- Babouche !

Bien sur. Evidemment il n'entend pas. Ils se prennent un déluge chrétien sur la tronche et le ressac vient s'éclater contre la falaise pile poil au moment où elle tente de se faire entendre.

- BABOUUUUUUUUUUCHE !

Rien à faire. Coup d'oeil autour d'elle. Son sac ! Elle plonge la main dedans, en ressort un caillou. ... Non, pas celui-là, il a une forme de feuille d'arbre. Elle le lâche et en attrape un autre à l'aveugle. Non ! Pas celui-là, il... putain y'a pas le temps !!
L'albinos se jette à la fenêtre pour viser. Avec son caillou en forme de boa qui a avalé un éléphant.
Mauvaise nouvelle, elle rate le crâne de l'intrus.
Bonne nouvelle, dans la continuité, elle ne rate pas la fesse de Kafka.

- DERRIERE TOI, PUTAAAAIN !!

Cette fois sa voix porte. Plus forte, plus grave, plus fracassante d'un sens. Une voix qui ne colle pas à la frêle adulescente. Mais qui a le mérite de se faire entendre.

Kafka

Kafka

Et s'il était un poisson, hein ? Est-ce qu'il aurait les écailles frisées ? Est-ce qu'à l'instar de ses babouches, il serait rouge ? Comme poisson. Mais avec une mémoire d'éléphant, plutôt que d'en avoir la trompe. Hum ? C'est tout un tas de questions profondément existentielles qui se tricotent dans l'esprit fatigué du moustachu que se défrise à observer l'océan tout aussi colérique qu'il peut l'être lui-même. A un moment, il lui semble entendre l'albinos l'interpeler. Babouche. Bon sang, il lui arrive même de l'entendre dans son sommeil, parfois. Confondue avec un ronflement, sans doute. Ici le bruit des vagues écumantes. Parce qu'il n'en doute pas, la petite est certainement déjà en train de se siffler une bière. Voire toutes. Et sans doute même que...

- Mais bordel de...

Il s'est pris un truc dans le cul. Ah commencez pas, hein ! C'était dur. Non mais non, arrêtez je vous dis ! Bien plus dur que ça. Mais surtout, il y a cette voix. Comme un coup de tonnerre ! Une voix qu'il ne connait pas. Qui doit être dans sa tête. Et qui le prévient ! Un ange gardien, une sirène au loin avec une voix de camionneur, il n'en sait absolument rien ! Ce qu'il sait, c'est qu'il lui en doit une, parce qu'en se retournant, il fait face à... à...


- Putain d'merde, mais t'es qui toi ?


Un homme. En haillons. Les yeux exorbités, les lèvres retroussées, les dents serrées... Il a sans doute sa gueule juste à côté de "enragé" dans le dico. Il s'est immobilisé un instant, fixant sa proie, peut-être déçu qu'elle se soit retournée. Kafka n'est pas complètement sûr, entre le vent et la pluie, mais il a bien l'impression que le mec tremble. Les nerfs, la peur, la rage ? Il sait pas bien. Et ce n'est que quand le clodo ninja se remet à avancer vers lui que le moustachu remarque que le mec brandit une arme, qu'il pointe vers lui, menaçant. Kafka hausse un sourcil.


- Une... Une pelle à tarte ? Putain d'merde, tu t'fous d'ma gueule ou quoi ?!

Le clodo ninja ne se démonte pas et continue de menacer sa victime avec sa pelle à tarte. En fer, certes. Peut-être un peu aiguisée artisanalement. On peut supposer. Ou espérer, en tous cas, que le bonhomme ne soit pas aussi con que ça ! Puis, arrivé au niveau de Kafka, toujours dos au vide, le clodo ninja, plutôt grand mine de rien, desserre enfin les ratiches.


- TU VAS ME FILER TOUT CE QUE T'AS, FILS DE PUTE !! OU JE TE FAIS BOUFFER TES TRIPES, BÂTARD !! T'ENTENDS ?! TOUT !!!

Ce qui incluait les babouches. Inadmissible. Kafka, ayant levé les mains en signe d'apaisement, hoche la tête, le fixe, puis acquiesce.

- Ok. Calme-toi, gros, j'te file tout ce que j'ai, d'accord ? J'veux pas d'ennui, moi, ok ? Putain d'merde, je te filerais même des pastilles à la menthe si j'en avais parce que j'te jure, c'est pas humain une haleine aussi...

Et BAM ! Le fameux coup de boule surprise de Kafka. C'est à dire celui qui prend l'adversaire par surprise. C'est à dire celui où Kafka se fend lui-même la lèvre et se pète un peu le nez. Un classique. Efficace en diable. Akio pourrait confirmer. Le clodo ninja aussi mais il préfère hurler, reculant d'un mètre ou deux, en se tenant le pif d'une main... De l'autre, il balance sa pelle à tarte vers Kafka. Après, forcément, sans viser, c'est pas top. Kafka regarde passer la pelle à tarte à un bon mètre de lui en haussant un sourcil. Quand son regard revient sur le clodo ninja, c'est pour voir ce dernier lui foncer dessus. Sans doute pour le propulser dans le vide. Là encore, et Kafka en sait quelque chose, quand t'as le pif défoncé, ça pique, ça fait pleurer, la vue se trouble, la raison aussi parfois... Alors avec le déluge en plus, forcément. Bon puis peut-être que le clodo ninja est myope, astigmate, presbyte... Casse-couille, c'est sûr... Ou, tout simplement, complètement à chier dès qu'il s'agit de viser un truc. On sait pas. On saura jamais. Kafka se décale un peu, mais c'est vraiment plus pour la forme qu'autre chose, hein. Pour pas être vexant, quoi. L'autre, forcément, le rate... et va voir l'océan de plus près. L'appel du vide, on en parlait.

Kafka cligne des yeux, une fois ou deux, observant en contrebas, essayant de comprendre ce qu'il vient de se passer. Il est pas sûr d'y arriver totalement. Il se retourne, observe la maison... C'est là qu'il la voit, à sa fenêtre. Juliette. Enfin Providence. Elle n'a jamais aussi bien porté son nom ! Il n'en doute plus, c'était elle la sirène. Ou l'ange gardien à la voix de camionneur, il sait plus bien. En tous cas, c'était elle. Elle qu'il pointe du doigt un moment, là, sous la pluie, avant de filer vers la maison.

Quand il entre, jaillissant de la porte de derrière pour débouler dans le salon, les autres, sans doute encore en pleine discussion ou autre, peuvent admirer un Kafka trempe, tant que ses frisettes ont disparu pour laisser place à de longs et lisses cheveux sombres rappelant déjà plus un slave - de type transylvain, voyez ? -, souriant de toutes ses dents couvertes de son propre sang coulant tout autant de sa lèvre supérieure que de sa narine fendue.


- Elle est où ?! Gamine !

Qu'il gueule vers les escaliers. Escaliers au bas desquels il attend, bras ouverts, pour faire un gros câlin dégoulinant de gratitude pour la Gardienne. Son Ange Gardien ! Son ange gardien albinos. Avec une voix de camionneur. Parfois.

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