- Oh ! Vous vous magnez l'cul, oui ou merde ?!!
Il est à deux-cents à l'heure, le Kafka. Akio et lui ont eu comme qui dirait un coup de mou, dans la matinée... Faut dire qu'ils tournaient à la flotte et uniquement à la flotte depuis quatre jours... Alors pour lutter contre ce coup de mou, le frisé a proposé au bridé un remède efficace : un petit rail de coke en guise de petit dèj' ! Le coup de mou est passé, ils sont même devenus tout durs. Non, pas comme ça, non, commencez pas ! Seulement, depuis, Kafka ne tient tout simplement pas en place ! Il court dans tous les sens et éclate de rire aussi vite qu'il se met en colère... Oui, bon, tout pareil que d'habitude à part qu'il court dans tous les sens, quoi. Et étant toujours en quête de leur petit coin de paradis, la petite famille continuait de déambuler dans le désert... Un peu comme une cueillette aux champignons mais quand tu veux t'installer dans le champignon. Et comme Kafka, aujourd'hui, est plus pressé que jamais, il cravache et gueule sur ses compagnons pour qu'ils ne trainent pas ! Sauf que bon... En se retournant, il réalise que ses compagnons, ben ils ne sont pas du tout derrière lui, ils sont devant. C'est lui qui traine. Et oui, c'est bien vrai, courir dans tous les sens ne fait pas aller plus loin que celui qui marche tout droit.
- Oh ! Vous allez m'attendre, oui ou merde ?!
C'est un "MERDE !", presque à l'unisson, qui lui est répondu. C'est bien normal. Il ne s'en offusque d'ailleurs pas et se marre, courant pour les rattraper et, même, les dépasser. Toujours à vouloir être devant... Trop d'ego ? Clairement. Et peut-être bien aussi une volonté de prendre les premiers coups quand ils pleuvent. Kafka : un bouclier tout de même bien agaçant. Il mourra par un éclair blanc, le petit cheval blanc... Tous derrière, tous derrière...
Puis, tandis que le soleil tape sans pour autant réchauffer la température, les grains de sable défilent. Sous leurs pieds comme dans le sablier. Il doit être près de midi quand les contours d'une forêt se dessinent au Sud. La première qu'ils aperçoivent depuis le départ de l'Enclave. C'est rare, ces machins-là, de nos jours, faut bien le dire... Et ce qui est rare attire toujours. Puis comme disait la chanson, quand t'es dans le désert depuis trop longtemps, tu te demandes à qui ça sert ? Ils se dirigent donc quasi-naturellement vers cette verdure...
Elle est épaisse, cette forêt. Très. Trop, peut-être, pour qu'ils osent vraiment s'y engouffrer, malgré le son des vagues qui leur parvient et l'océan qu'elle dissimule sans doute. Alors, ils se contentent de la lisière, de contourner, les pieds dans la mousse et les racines... et les pieds de Kafka, eux, à l'abri de leurs babouches, butent sur du solide. Au point que Kafka, courant presque plus qu'il ne marche, se vautre en jurant ! Il se relève aussitôt, fouillant sous la mousse et les herbes l'auteur du croche-patte. Il finit par arracher littéralement du sol... une pancarte. Un panneau, plus précisément. Assez large et ayant sans doute été bleu, tirant maintenant sur le vert pisseux... Il le frotte un moment de sa grosse paluche pour parvenir à lire et déchiffrer, sourcils froncés, l'inscription qui y figure...
- Last... Exit to... Busan...
Il fixe la pancarte un instant et, ne prenant même pas soin de s'assurer que ses compagnons soient encore à portée de voix :
- Busan ? C'est quoi ça, putain d'merde ! Quelqu'un connait ?
Il se redresse, fixant toujours le gros panneau dans ses mains, avance... et se vautre à nouveau.
- PUTAIN D'MERDE !!!
Un rail. Il a trébuché sur un rail. Et celui-là n'est pas de coke.
Il est à deux-cents à l'heure, le Kafka. Akio et lui ont eu comme qui dirait un coup de mou, dans la matinée... Faut dire qu'ils tournaient à la flotte et uniquement à la flotte depuis quatre jours... Alors pour lutter contre ce coup de mou, le frisé a proposé au bridé un remède efficace : un petit rail de coke en guise de petit dèj' ! Le coup de mou est passé, ils sont même devenus tout durs. Non, pas comme ça, non, commencez pas ! Seulement, depuis, Kafka ne tient tout simplement pas en place ! Il court dans tous les sens et éclate de rire aussi vite qu'il se met en colère... Oui, bon, tout pareil que d'habitude à part qu'il court dans tous les sens, quoi. Et étant toujours en quête de leur petit coin de paradis, la petite famille continuait de déambuler dans le désert... Un peu comme une cueillette aux champignons mais quand tu veux t'installer dans le champignon. Et comme Kafka, aujourd'hui, est plus pressé que jamais, il cravache et gueule sur ses compagnons pour qu'ils ne trainent pas ! Sauf que bon... En se retournant, il réalise que ses compagnons, ben ils ne sont pas du tout derrière lui, ils sont devant. C'est lui qui traine. Et oui, c'est bien vrai, courir dans tous les sens ne fait pas aller plus loin que celui qui marche tout droit.
- Oh ! Vous allez m'attendre, oui ou merde ?!
C'est un "MERDE !", presque à l'unisson, qui lui est répondu. C'est bien normal. Il ne s'en offusque d'ailleurs pas et se marre, courant pour les rattraper et, même, les dépasser. Toujours à vouloir être devant... Trop d'ego ? Clairement. Et peut-être bien aussi une volonté de prendre les premiers coups quand ils pleuvent. Kafka : un bouclier tout de même bien agaçant. Il mourra par un éclair blanc, le petit cheval blanc... Tous derrière, tous derrière...
Puis, tandis que le soleil tape sans pour autant réchauffer la température, les grains de sable défilent. Sous leurs pieds comme dans le sablier. Il doit être près de midi quand les contours d'une forêt se dessinent au Sud. La première qu'ils aperçoivent depuis le départ de l'Enclave. C'est rare, ces machins-là, de nos jours, faut bien le dire... Et ce qui est rare attire toujours. Puis comme disait la chanson, quand t'es dans le désert depuis trop longtemps, tu te demandes à qui ça sert ? Ils se dirigent donc quasi-naturellement vers cette verdure...
Elle est épaisse, cette forêt. Très. Trop, peut-être, pour qu'ils osent vraiment s'y engouffrer, malgré le son des vagues qui leur parvient et l'océan qu'elle dissimule sans doute. Alors, ils se contentent de la lisière, de contourner, les pieds dans la mousse et les racines... et les pieds de Kafka, eux, à l'abri de leurs babouches, butent sur du solide. Au point que Kafka, courant presque plus qu'il ne marche, se vautre en jurant ! Il se relève aussitôt, fouillant sous la mousse et les herbes l'auteur du croche-patte. Il finit par arracher littéralement du sol... une pancarte. Un panneau, plus précisément. Assez large et ayant sans doute été bleu, tirant maintenant sur le vert pisseux... Il le frotte un moment de sa grosse paluche pour parvenir à lire et déchiffrer, sourcils froncés, l'inscription qui y figure...
- Last... Exit to... Busan...
Il fixe la pancarte un instant et, ne prenant même pas soin de s'assurer que ses compagnons soient encore à portée de voix :
- Busan ? C'est quoi ça, putain d'merde ! Quelqu'un connait ?
Il se redresse, fixant toujours le gros panneau dans ses mains, avance... et se vautre à nouveau.
- PUTAIN D'MERDE !!!
Un rail. Il a trébuché sur un rail. Et celui-là n'est pas de coke.